Manufacture, le 3.1.1916 - Chère Louisette, j'ai reçu ta lettre qui m'a fait grand plaisir de voir que tu venais samedi. Nous dinons à la Manufacture et le soir nous repartons toutes trois à Hautmougey. Je crois que nous allons rester à la Manufacture, tu feras la cuisine avec moi, c'est la seule qui va être bonne. Il y aura un mariage à Hautmougey, c'est le facteur de la manufacture qui va se marier avec Germaine Mercier de Hautmougey, ils sont affichés à Bains, lui n'a plus qu'un bras et il a encore mal à la jambe. Tout cela provient de la maudite guerre. Il m'a dit que tu tousses encore toujours. Moi-aussi, je tousse. Les dragées de Leon Didier qui a été parrain ainsi que Berthe Houillon le jour du nouvel an, je pense bien que tu nous en feras goutter pour voir si elles sont toutes aussi bonnes que celles de notre Léon. Bonjour a tous, sans oublier les poilus ainsi que Gugusse, bons baisers, Marie